vendredi 19 août 2011

Hotel Andre Desilles

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Cette belle demeure, dernier souvenir de l’ancienne rue du Pont qui tremble, fut construite dans le premier quart du 17e siècle pour un riche Malouin : Jean Gravé, sieur de Launay, Trésorier général des finances, puis Président de la Chambre des Comptes de Bretagne.

Cette maison était alors considérée comme l’une des plus belles de la ville, où le manque de place imposait de gagner en hauteur ce qui il n’était pas possible d’avoir en surface. L’hôtel fut acquis en 1669 par Julien Eon de la Villebague, et passa par succession à son gendre Pierre Picot de Closrivière, tous deux riches négociants armateurs.

Une plaque commémorative rappelle que deux Malouins célèbres y sont nés : le Père Pierre Joseph Picot de Clorivière (Saint-Malo, 1735, Paris, 1820),  qui fut chargé de rétablir en France l’ordre des Jésuites après la Révolution, et André Désilles (Saint-Malo, 1767 – Nancy, 1790) qui se rendit célèbre en s’interposant pour éviter un combat fratricide lors d’une émeute révolutionnaire à Nancy.

Très endommagé comme tout le reste de la cité historique lors des combats de la Libération de la Seconde Guerre mondiale en août 1944, cet hôtel a été classé depuis Monument Historique. Ses façades ont été reconstituées « à l’identique ».